Jeudi 27 septembre 2012
Je rencontre madame C, une infirmière psy à l'écoute. Je parle beaucoup, le récit de ma vie actuelle ponctué de torrents de larmes. Je lis son inquiétude sur son visage, ça semble plus grâve que je ne le pensais. Elle m'annonce que je fais une Depression Post Partum, ça y est c'est officiel.
Elle écoute encore ma douleur, me parle à son tour, me rassure, me booste, me bouscule un peu, puis me dirige illico dans le bureau du psychiatre.
Elle le brief sur mon cas devant moi, j'écoute passive le résumer de mon état : tristesse, angoisses suite à grossesse survenue par miracle après un parcours PMA (on nous croyait infertiles !). Grossesse heureuse, premier mois fatiguant, les hormones en ébulitions. Le psychiatre comdamne les traitements hormonaux comme principaux responsables de mon état. Il pose ensuite la comparaison suivante : C'est comme un grand sportif, il s'entraine de façon intense, il donne tout durant la compétition, il crie victoire mais s'écroule ! Je me bats pour tomber enceinte, ça fini par arriver, bébé arrive, victoire et je m'écroule ! Là où l'infirmière dit "Depression Post Partum" il dit "Burn Out Maternel". L'un ou l'autre peut importe ça se ressemble.
Je repars donc un peu soulagée d'avoir mit un mot sur mon mal-être, ordonnance d'anti-depresseurs pour 15 jours en main.
Je rentre, mon mari est fier de moi, de ce pas franchi un peu grâce à lui mais beaucoup grâce à moi, je m'efforce à mon tour d'être fière de moi.
Seulement je ne savais pas ce qui m'attendais : une nuit épouvantable à commencée, moi qui dors toujours très bien, l'angoisse a prit de dessus et Morphée n'est pas venue. Je passe ma nuit à regarder mon bébé qui s'agite, ressent t'elle mon mal-être ? Comment la protéger ? La culpabilité.